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アルフォンス・ドーデ Alphonse Daudet (1840 ニーム生-1897 パリ没)
作家。南仏の生まれで、 父の破産で中学の復習教師となるが、免職になりパリに出る。短編集『風車小屋便り』 les Lettres de mon moulin (66) で有名になる。自然主義的な小説や教師時代の自伝的な『プチ・ショ ーズ』le Petit Chose (68), 『タルタラン・ド・タラスコン』Tartarin de Tarascon (72), 『サフォ ー』 Sapho (84) などの小説も多いが、彼の本領はやはり短編にある。「最後の授業」などで名高 い『月曜物語』 Contes lundi (73)がある。このテキストは『プチ・ショーズ』Le Petit Chose から、標題は仇名で「つまらないチビ」といった意味。
De la part du curé de Saint-Nizier
Dieu![ref]dieu 間投詞[/ref] qu’on était bien cette nuit-là [ref] qu’on était bien…! 感嘆文, était< être の半過去[/ref]dans la chambre de Jacques! Quels joyeux reflets clairs la cheminée envoyait sur notre nappe! [ref]Quels joyeux reflets clairs…同じく感嘆文ですが, quels joyeux reflets clairs は直接目的補語で,感嘆文になってい るために、主語の la cheminée と倒置されています. envoyait が envoyer の半過去で3人称単数形であることからも分かります。[/ref]Et ce vieux vin cacheté, comme il sentait les violettes[ref]comme il sentait les violettes! 感嘆文, l=ce vieux vin cacheté(封をした). sentait<sentir の半過去[/ref]! Et ce pâté, quelle belle croûte en or bruni il vous avait[ref]quelle belle croûte en or bruni vous avait! 感嘆文, l=ce paté, la croite en or bruni「黄金色に焼けたパイ皮」ill vous avait la croite…という構造になっています。この vous は「心性与格」datif mental というべきもので、本来 a vous などのような間接目的補語を取ることができない動詞 avoir に,書き手(話し手)の心理的な物足らなさから間接 目的補語 vous を付け加えたもの、「あのパイは何て美しい黄金色に焼けた皮を持っていてくれたのでしょう」の下線部に当たります。[/ref]! Ah! de ces pâtés-là, on n’en fait plus maintenant ; tu n’en boiras plus jamais[ref]on n’en fait plus および tu n’en boiras plus jamais の en の用法については Dossier V 文法 IV を参照しなさい.ne… plus は否定で「もう~ない」, jamais は未来にかかわる否定の強調です「もう決して~ないでしょう」[/ref] de ces vins-là, mon pauvre Eyssette![ref]pauvre Eyssette: Daniel Eysette;c’est limage de A. Daudet lui-meme (un Souvenir).[/ref]
De l’autre côté de la table, en face, tout en face de moi, Jacques me versait à boire[ref]Jacques me versait a boire「グラスに」を補うこと。[/ref] : et, chaque fois que[ref]Chaque fois que…「~するたびに」[/ref] je levais les yeux, je voyais son regard tendre comme celui d’une mère, qui me riait doucement. Moi, j’étais si heureux d’être là[ref] j’étais si heureux d’étre la que…「あまり幸せだったので~する程だった」の構文, en は「そのことから,そのために」 の意味。[/ref]que j’en avais positivement la fièvre. Je parlais, je parlais!
«Mange donc» , me disait Jacques[ref] positivement は「病気ではなく良い意味の」の意味。 «Mange donc», me disait Jacques=Jacques me disait : «Mange donc» mange は tu に対する命令法。[/ref] en me remplissant mon assiette ; mais je parlais toujours et je ne mangeais pas. Alors, pour me faire taire, il se mit à bavarder, lui aussi, et me narra longuement, sans prendre haleine, tout ce qu’il avait fait depuis plus d’un an que nous ne nous étions pas vus.
« Quand tu fus parti[ref]fus parti は partirの前過去。前過去は単純過去の直前の出来事を表す[/ref], me disait-il[ref]il me disaitの倒置で直接話法の主節を表す。話す内容は«以下で表現する。[/ref], – et les choses les plus tristes, il les contait toujours avec son divin sourire résigné –[ref]etからrésignéまではJacquesの動作の描写で話法には無関係です。[/ref], quand tu fus parti[ref]最初の文章の繰り返し[/ref], la maison devint[ref]devenirの単純過去[/ref] tout à fait lugubre. Le père ne travaillait plus ; il passait tout son temps dans le magasin à jurer contre les révolutionnaires et à me crier que j’étais un âne, ce qui n’avançait pas les affaires. Des billets protestés[ref]支払い拒否の手形[/ref] tous les matins, des descentes d’huissiers[ref]執達吏が押しかける[/ref] tous les deux jours ! chaque coup de sonnette nous faisait sauter le cœur. Ah ! tu t’en es allé au bon moment.
« Au bout d’un mois de cette terrible existence, mon père partit pour la Bretagne au compte de la Compagnie vinicole, et Mme Eyssette chez l’oncle Baptiste. Je les embarquai tous les deux. Tu penses si j’en ai versé de ces larmes[ref]siが間接疑問節を導いて「どんなに、どれほど〜」の意味[/ref]… Derrière eux, tout notre pauvre mobilier fut vendu, oui, mon cher, vendu dans la rue, sous mes yeux, devant notre porte ; et c’est bien pénible, va[ref]間投詞 ああ[/ref] ! de voir son foyer s’en aller ainsi pièce par pièce. On ne se figure pas combien elles font partie de nous-mêmes, toutes ces choses de bois ou d’étoffe que nous avons dans nos maisons. Tiens ! quand on a enlevé l’armoire au linge, tu sais, celle qui a sur ses panneaux des Amours roses avec des violons[ref]引き出しにバイオリンを持った赤いキューピッドの飾りのついた洋服ダンス[/ref], j’ai eu envie de courir après l’acheteur et de crier bien fort : « Arrêtez-le ! » Tu comprends ça, n’est-ce pas ?
« De tout notre mobilier, je ne gardai qu’une chaise, un matelas et un balai ; ce balai me fut très utile, tu vas voir.
J’installai ces richesses dans un coin de notre maison de la rue Lanterne, dont le loyer était payé encore pour deux mois, et me voilà occupant à moi tout seul ce grand appartement nu, froid, sans rideaux. Ah ! mon ami, quelle tristesse ! Chaque soir, quand je revenais de mon bureau, c’était un nouveau chagrin et comme une surprise de me retrouver seul entre ces quatre murailles. J’allais d’une pièce à l’autre, fermant les portes très fort, pour faire du bruit. Quelquefois il me semblait qu’on m’appelait au magasin, et je criais : « J’y vais ! » Quand j’entrais chez notre mère, je croyais toujours que j’allais la trouver tricotant tristement dans son fauteuil, près de la fenêtre…
« Pour comble de malheur, les babarottes[ref](ゴキブリ)Nom donné dans le Midi à ces gros insectes noirs que l’Académie appelle des blattes et les gens du Nord des « cafards ».[/ref] reparurent. Ces horribles petites bêtes, que nous avions eu tant de peine à combattre en arrivant à Lyon, apprirent sans doute votre départ et tentèrent une nouvelle invasion bien plus terrible encore que la première. D’abord j’essayai de résister. Je passai mes soirées dans la cuisine, ma bougie d’une main, mon balai de l’autre, à me battre comme un lion, mais toujours en pleurant. Malheureusement j’étais seul, et j’avais beau me multiplier, ce n’était plus comme au temps d’Annou. Du reste, les babarottes, elles aussi, arrivaient en plus grand nombre. Je suis sûr que toutes celles de Lyon, – et Dieu sait s’il y en a dans cette grosse ville humide ! – s’étaient levées en masse pour venir assiéger notre maison. La cuisine en était toute noire, je fus obligé de la leur abandonner. Quelquefois je les regardais avec terreur par le trou de la serrure. Il y en avait des milliards de mille… Tu crois peut-être que ces maudites bêtes s’en tinrent là[s’en tenir là は「そこまでで我慢する」の意味[/ref] ! Ah ! bien oui ! tu ne connais pas ces gens du Nord. C’est envahissant comme tout. De la cuisine, malgré portes et serrures, elles passèrent dans la salle à manger, où j’avais fait mon lit. Je le transportai dans le magasin, puis dans le salon. Tu ris ! j’aurais voulu t’y voir[ref]「ぼくはお前がそこにいたらよかったのにと思う」の意味。[/ref].
Le Petit Chose
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以下の動画は『プチ・ショーズ』Le Petit Chose 全文の朗読です。クリックすると「第2部 第2章 De la part de Saint-Nizier」の冒頭から朗読が始まります。
以下の動画は個人によるこの小説の朗読です。第一部の4分の3以上が録音されています。音楽も自分で付けているようです。残念ながら第2部までは収録されていません。